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Le Groupe de travail ONU sur la détention arbitraire exhorte la Gambie à respecter les droits du journaliste Alhagie Ceesay

<multi>[fr]Le Groupe de travail ONU sur la détention arbitraire exhorte la Gambie à respecter les droits du journaliste Alhagie Ceesay[en]UN expert group on arbitrary detention urges Gambia to respect the rights of journalist Alhagie Ceesay</multi>©

Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a aujourd’hui exprimé son inquiétude quant à la situation actuelle du journaliste Alhagie Ceesay et a exhorté les autorités gambiennes de veiller à ce que ses droits soient respectés, indépendamment de son emplacement.

M. Ceesay, le directeur de la station de radio Teranga FM, a été arrêté et jugé pour sédition depuis Juillet 2015. Il a été vu pour la dernière fois en Avril 2016 quand il a été transféré de la prison à l’hôpital pour recevoir des soins médicaux d’urgence. M. Ceesay a été hospitalisé à plusieurs reprises pour des problèmes de santé graves, dus à la torture et aux mauvais traitements qu’il aurait subis pendant sa détention.

Dans un avis juridique * adopté en Décembre 2015, le groupe d’experts a établi que la privation de liberté de M. Ceesay est arbitraire, et a demandé au gouvernement gambien de prendre les mesures nécessaires pour remédier à sa situation.

"Nous demandons aux autorités de la Gambie de respecter notre avis concernant la privation de liberté de M. Ceesay, qui nous a semblé arbitraire et demandons sa libération immédiate", a déclaré les experts du Groupe de travail.

"Nous réaffirmons que la Gambie doit accorder à M. Ceesay un droit à réparation et veiller à ce que son droit à la liberté, la sécurité personnelle, la liberté d’opinion et d’expression soient efficacement protégés," ont-ils souligné.

Le Groupe de travail a noté que l’arrestation et la détention de M. Ceesay semblent être liées à sa profession de journaliste, et résultent de l’exercice de son droit à la liberté d’opinion et d’expression.

"Nous sommes profondément inquiets de l’utilisation du crime de « sédition » pour empêcher M. Ceesay de jouir de ses droits et libertés. M. Ceesay a été arrêté deux fois sans mandat et il y a eu de graves violations de son droit à un procès équitable dans la procédure judiciaire contre lui », a conclu le Groupe de travail.

* Voir l’avis juridique No.50/2015 du Groupe de travail concernant la privation de liberté de M. Ceesay : http://www.ohchr.org/Documents/Issues/Detention/Opinions2015AUV/Opinion%202015%2050_TheGambia_Ceesay_AUV.pdf

Pour accéder à la publication originale en anglais :
http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=19994&LangID=E