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Le HCDH et la CNDH appellent à des efforts de collaboration pour lutter contre les violations des droits de l’homme dans le contexte de la migration irrégulière

23 octobre 2023
<multi>[fr]Le HCDH et la CNDH appellent à des efforts de collaboration pour lutter contre les violations des droits de l'homme dans le contexte de la migration irrégulière [en]OHCHR and NHRC calls for collaborative efforts to combat human rights violations in the context of irregular migration </multi> ©

Accès limité à l’information sur la protection des travailleurs migrants, connaissance limitée des cadres juridiques nationaux et internationaux protégeant les migrants, manque de collaboration adéquate entre les OSC, le Gouvernement, et d’autres acteurs ont été identifiés comme certains des défis auxquels sont confrontées les OSC dans la protection efficace des droits des migrants, lors de la formation de deux jours des OSC sur l’approche des migrations fondée sur les droits de l’homme.

La formation, organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), dans le cadre du projet PROMIS et en partenariat avec la Commission nationale des droits de l’homme (NHRC) du Nigeria, vise à renforcer les capacités des OSC, en particulier les organisations de victimes et les OSC qui travaillent sur les questions de migration, pour intégrer une approche fondée sur les droits humains dans leur travail et pour fournir aux victimes des informations sur leurs droits humains. La formation a été suivie par 28 participants (08 hommes et 20 femmes) des OSC de Lagos, Edo et Abuja.

Au nom du secrétaire exécutif du CNRH, le chef Tony Ojukwu, le conseiller principal aux droits de la personne du CNRH, M. Hilary Ogbonna, a souligné la nécessité pour le gouvernement et la société civile de travailler ensemble pour s’attaquer aux questions de migration. Il a noté que la migration est un exercice des droits fondamentaux à la liberté de mouvement et d’association ; et les droits de l’homme pendant les activités migratoires devraient être promus et protégés. Il a déclaré que pour y parvenir, « le gouvernement et les OSC doivent travailler en étroite collaboration pour pouvoir protéger ces droits ».

La conseillère principale des Nations Unies pour les droits de l’homme (SHRA) au Nigeria, Mme Adwoa Kufuor-Owusu, a noté que les violations des droits des migrants et les violations connexes sont devenues un sujet de préoccupation mondiale. Elle a déclaré que la formation en cours est une plate-forme pour « approfondir la compréhension des subtilités de la migration et réaffirmer l’engagement envers les principes fondamentaux des droits de l’homme que sont la dignité, l’égalité et la non-discrimination pour tous ».

M. Aihawu Victor, Directeur du Centre pour le développement intégré des jeunes, a souligné dans son allocution d’ouverture qu’il y a beaucoup de nouvelles violations des droits de la personne aux frontières internationales au Nigeria et que cette formation vient à point. Par exemple, il a noté qu’il y a eu une augmentation des cas signalés d’exploitation sexuelle et d’abus des migrants à la frontière essayant d’entrer dans le pays à la frontière de Sème dans l’État de Lagos, au Nigeria. « Il se passe beaucoup de choses en ce moment et c’est le bon moment pour avoir cette connaissance » a-t-il renchéri.

Au cours des discussions, il a été recommandé de renforcer davantage les OSC afin de promouvoir les droits des migrants, notamment par la formation en droits de l’homme et migration, une sensibilisation accrue et éducation du public sur les droits des migrants, les partenariats entre les acteurs travaillant sur la migration, le développement et la maintenance d’une base de données pour assurer la disponibilité d’informations désagrégées sur les migrants au Nigeria.

À la fin de la formation de deux jours, la première réunion du Groupe de travail national sur les droits de l’homme et la migration a eu lieu avec toutes les OSC présentes. La réunion était présidée par la CNRH avec trois coprésidents, dont l’Agence nationale pour l’interdiction de la traite des personnes (NAPTIP), le Service nigérian d’immigration (NIS) et la Commission nationale pour les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées (NCFRMI). La Commission de la diaspora nigériane (NIDCOM), le ministère fédéral de la Justice et l’OIM ont également participé à la réunion.

Le mandat du Groupe de Travail a été adopté et un comité a été mis sur pied pour élaborer le plan de travail du Groupe pour 2024. Il a été également convenu qu’une base de données des membres du Groupe sera élaborée et tenue à jour pour la coordination des activités du Groupe. Le HCDH assurera le suivi de ces points d’action et veillera à leur mise en œuvre.